Le 24 décembre. La veille de Noël. Journée de festivité. Journée de célébration. Journée de réjouissance. 

Non?

C’est ce que ça devrait être pourtant. 

Ce n’est pas bien vu d’avoir de la peine durant les fêtes. On est seulement supposé être reconnaissant et gorgée de positivisme. 

Mais moi le 24, j’ai mal! 

Tout d’abord, parce que les fêtes sont toujours une énorme source de stress et de chicanes dans mes familles. 

Mais aussi, parce que c’est un 24 décembre que j’ai avalé ma dernière pilule contraceptive après avoir pris la décision avec mon homme d’avoir un enfant. V’la 3 ans de ça… 

C’est rempli d’amour et d’espoir que l’on pensait que l’on réglerait ça en une couple de semaines (ou quelques mois tout au plus). On se voyait déjà annoncer l’heureuse nouvelle à nos proches qui ne se seraient douter de rien. 

On était ben naïf. 

2 semaines après l’arrêt de ma pilule, on a été les premiers surpris d’être aussi atterré par la venue de mes règles. Pourtant on savait bien que c’était plus souvent qu’autrement normal que ça prenne un peu de temps. 

Un PEU de temps. 

Le 8 janvier 2015, on était loin de s’imaginer que 3 ans, un diagnostic d’infertilité et 3 inséminations artificielles plus tard, on ferait une collecte de fonds pour financer notre bébé à 15 000$. 

Parce que tsé, ça arrive tellement juste aux autres ces histoires-là…

Cette fois-ci, les autres, ce sont nous et il fallait faire quelque chose. De là m’est venue l’idée de créer et lancer la collection in vitro. Je suis une entrepreneur, donc trouver des solutions à des problèmes, ça m’y connaît. 

Mon copain et moi avons décidé de nous battre pour avoir ce bébé à tout prix (c’est le cas de le dire!). Mais durant ce processus, j’ai aussi décidé d’accepter ma douleur et respecter mes propres limites. Pis oui, ma souffrance est encore plus grande durant les fêtes. Pis oui, passer du temps à festoyer avec mes proches (et leurs enfants) ça dépassait ma limite cette année. Pis c’est ben correct de même. 

Donc nous voilà, un 8 janvier, 36 mois plus tard à encore désespérément attendre cette deuxième petite ligne qui n’apparaît pas. 

Parce qu’on ne s’habitue pas à ses affaires-là!

On est brisé en dedans, mais (comme le veut l’esprit des fêtes) on se concentre sur le positif et on est reconnaissant d’avoir autant d’amour autour de nous. 

Pour 2019, je vous souhaite à tous (de la façon la plus clichée, mais la plus sincère) du bonheur, de l’amour (envers vos proches et envers vous-même), la prospérité et SURTOUT la santé! 

Bonne année!

P.S. – Et n’oubliez pas d’aller voir ma collection in vitro!

 

 

 

 

[Source de l’image : Turn The Pages par Pimthida sur Flickr]