Au fil du temps, j’en ai essayé des jobs plus “conventionnelles”, mais je ne “fittais” pas nul part. Il y a quelques années, j’ai même trouvé un bon emploi avec un salaire respectable et des avantages sociaux (tsé, ce que tout le monde cherche), mais j’étais tellement malheureuse! Ça ne me correspondait pas du tout.

Après plus d’un an à essayer de me convaincre que j’avais ma place à cet endroit-là, je suis tombée bas. Très bas. Je n’étais plus capable de faire semblant. C’est à partir de cet instant que j’ai pris une décision; je veux être heureuse. Je vais faire ce que j’aime dans la vie et ce même si je dois manger du Kraft Dinner pour être capable de payer mes comptes.

Depuis, j’ai grimpé dans une variété de montagnes russes d’aventures et d’émotions. Ce n’est vraiment pas évident tous les jours. Je vis quotidiennement avec la complexité d’être solitaire, excentrique et marginale. Je continue encore à apprivoiser mon amour de la vie, ma grande générosité et ma capacité à voir la richesse ailleurs que dans l’argent.

J’ai mis plusieurs années à comprendre qui je suis réellement. J’ai mis encore plus d’années à le dire par honte de qui j’étais et surtout parce que ce n’est pas toujours bien vu dans notre société. Je n’étais pas certaine d’être en mesure de faire face à la vision péjorative qu’on a de “ce monde-là”! Ce n’est qu’aujourd’hui, avec tous les hauts et les bas que ça implique, que je suis prête à l’assumer dans ces mots-là; je suis une artiste.

 

 

 

[Source de l’image : Different par Francesco Valestra sur Flickr]

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